Michel Jobard, 

Quel est votre parcours artistique et qu’est ce qui vous a poussé à devenir artiste?

« Devenons nous artiste ou naissons -nous artiste ? Question qui m’a longtemps interpellé.

Mon parcours artistique a commencé avec la musique. J’ai pratiqué bon nombre d’instruments et ai ressenti très tôt le besoin de composer, créer.

Laisser l’esprit s’exprimer au travers de la matière est ensuite devenu une nécessité. J’ai alors expérimenté le matériau bois. Une personne ayant remarqué les objets de décoration, les sculptures en bois flotté et les premières créations land art m’a interpellé en me disant d’exprimer mon art à grande échelle.C’est donc la plage que je fréquente depuis mon enfance qui deviendra mon terrain d’expression favori. Quel peintre ne rêverait d’avoir une aussi grande toile…

Depuis 2012, des installations land art, des mandalas végétaux et le beach art sont les principales composantes de mon mode d’expression artistique .

J’aime à penser que je suis un passeur, un initiateur de voyages, aidant les gens à passer d’une rive à l’autre afin de leur permettre d’apporter un autre regard sur le monde qui nous entoure.

J’ai observé à maintes reprises cette atmosphère si particulière, parfois contemplative, qui s’installe pendant la création d’une fresque beach art sur la plage ou bien un mandala végétal.Ces traces éphémères que je dessine sur le sable nous relient les uns aux autres, invitant tout un chacun à voyager en dehors de son quotidien.

Je laisse à la Nature, la beauté de l’éphémère pour mieux comprendre notre propre cycle sur Terre, entre matière, lumière, eau et vent, des consistances qui rappellent notre corps . »

Est ce la première fois que vous exposez pour le festival d’Art de l’Estran. Qu’est-ce qui vous plaît dans ce festival?

« Je connais la Côte de granit rose pour y être allé en 2015. C’est néanmoins la première fois que je vais participer au Festival de l’Estran. J’aime l’idée d’investir une plage en présence d’autres artistes, cet espace à partager qu’est la plage durant les marées d’équinoxes, dans des paysages hors du commun. Toutes les plages de France attirent un public nombreux lors des grandes marées.

Ce Festival permet de nous interroger sur notre relation à la Nature, notre interdépendance, pour nous sentir à notre juste place. »

Michel Jobard au Festival de l’art de l’estran