« De la contemplation du rivage à l’expérience de l’estran », avec Agnès Foiret-Collet

L’intervenante

Agnès Foiret-Collet est maître de conférences en arts plastiques à l’Ecole des arts de la Sorbonne à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Membre de l’Institut ACTE, elle coordonne un séminaire consacré aux dialogues interdisciplinaires entre la création artistique et les sciences de la nature et elle dirige des publications réunissant des chercheurs de différents horizons sur des questions d’esthétique environnementale. Membre de Sciences friction, pépinière mixte de recherche de l’abbaye de Beauport, elle développe des recherches sur les rapports de la création au littoral dans le contexte des urgences environnementales.

Pour la 12ème édition du Festival d’art de l’Estran, Agnès Foiret-Collet nous fera l’honneur de venir échanger avec le public sur le thème de l’estran comme espace de création. Dans ce cadre, un moment sera réservé à la signature du n°2 du Mook « Sciences Friction- pour repenser les rapports entre l’homme et la nature ».


 « De la contemplation du rivage à l’expérience de l’estran »

L’appropriation temporaire de l’estran par la création artistique est un  phénomène qui intéresse la recherche du point de vue de l’esthétique environnementale.  Dans le contexte des inquiétudes sur le climat, il peut être intéressant de considérer le bord de mer comme une interface qui permet, avec les moyens de la création, de repenser les relations humain-nature. Le cordon littoral, territoire existentiel unique où s’apprécie la beauté de la nature, est devenu vulnérable, comme les œuvres qu’il accueille, le temps d’une marée. En inventant l’estran comme lieu de création et d’exposition, le Festival  ouvre des perspectives du côté l’altérité sociale et du vivre ensemble, conjuguant milieu et territoire, interrogeant leurs limites.  Composer avec la mer en mouvement, c’est aussi une exposition corporelle au monde offerte à tout un chacun, balayant l’alternative  de l’humain dominant la nature ou de la nature dominant l’humain. Le moment vécu, en contact avec la création, parce qu’elle est éphémère, produit une intensification du vivre, propice à l’émergence d’une éthique de la nature ordinaire.

Le rendez-vous

Au Centre des Congrès de Trégastel, Samedi 21 septembre, 18h00/ Entrée libre